"A comme ART", vue d'exposition, Galerie Jacques Girard, 2010.
Crédit photographique : Alain Lecoz.
A comme art
Associé à un monochrome le A est dessiné au mur, inébranlable, c’est un A qui, comme son auteur a foi en l’art. Patrick Sauze est un plasticien-écrivain de l’essentiel, il n’a pas de temps a perdre en conjecture, il vit sa peinture en état d’urgence, il s’attaque frontalement au monochrome et à sa narration, il affronte sans détour ce paradoxe, car c’est pour lui un juste combat, il en fait une affaire personnelle… Joan Brossa définissait le A comme "l’entrée en littérature" une bien belle formule que Patrick Sauze a transformé en "A comme art". A l’origine ses monochromes qu’il titre "presque monochrome" sont issus de sa propre angoisse de la toile ou de la page blanche, cette angoisse il l'a transformé en espérance, en exaltation, il nous en dit ceci: « je ressens ces monochromes qui d’ailleurs n’en sont pas comme la chute libre d’un parachutiste, j’y associe la violence, la vitesse du saut à la douceur du vol en parachute, je nomme parfois certaines de mes toiles "parachute ouvert" car elles sont les liens qui me tiennent en éveil entre ciel et terre, entre pensée et action ». A la fois peinture monochrome dessin et écriture, le travail de Patrick sauze s’impose comme un acte ambitieux qui crie à l’art.
Benjamin Lhemoine
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